En Anjou, j’ai pu visiter la bergerie Edelweiss, acteur de l’écopâturage, de la préservation des moutons Solognot et 1er prix national de cette race au Salon de l’Agriculture 2023.

Pourquoi j’en parle ici ? Outre la mignonnerie, j’aimerais voir le retour de la biodiversité en ville. Je vous partage donc mes tribulations sur le sujet .

𝗟’𝗲́𝗰𝗼𝗽𝗮̂𝘁𝘂𝗿𝗮𝗴𝗲, 𝗾𝘂’𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗰’𝗲𝘀𝘁 ?
C’est un mode d’entretien durable des espaces naturels et des espaces verts en milieu urbain et péri-urbain. Des animaux sont installés sur les zones à entretenir, ce qui évite ou limite l’usage de pesticides et d’engins mécaniques.
Vous avez déjà vu des chèvres ou des moutons aux abords d’entreprises, d’aéroports ou en ville ? C’est ça !

𝗤𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝘃𝗮𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗷𝗼𝘂𝘁𝗲́𝗲 ?
L’écopâturage participe :
🍃 Au développement de la biodiversité, flore et faune, grâce à la réduction de l’utilisation de pesticides et à la tranquillité des espèces animales au sein des enclos (oiseaux, souris, hérissons…).
🔇 A la réduction des nuisances comme le bruit ou les émissions de gaz à effet de serre générés par les tondeuses.
👩‍👧‍👦 A la création de lien social : l’enclos à moutons est le lieu de rendez-vous des familles not. lors du retour de la bergerie ou de la tonte. Le village prend soin des animaux en signalant d’éventuelles blessures.
🐑 A la préservation des espèces en voies de disparition, comme c’est le cas pour la race solognote. En mai 2021, Edelweiss totalisait 1100 brebis sur les 3500 répertoriées en France.
💰 A la réduction des dépenses de gestion des espaces verts.

𝗧𝘂 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝘂𝗹𝗶𝘀𝘀𝗲𝘀 ?
La bergerie compte 5️⃣ enclos :
– 1 pour les brebis encore en gestation,
– 2 pour les brebis ayant eu un agneau : intérieur uniquement pour les nouveaux-nés et accès extérieur à partir d’un mois,
– 2 pour les brebis ayant eu 2 agneaux : même principe, avec une ration alimentaire supérieure pour la production de lait.
Pour les brebis qui ne reconnaissent pas encore leur(s) agneau(x), un enclos plus petit est créé pour les habituer.

Chaque animal est pucé pour faciliter les contrôles, les reconnaître et éviter la consanguinité dans la reproduction.

Le berger a évoqué les difficultés suivantes :
➡ Le nouveau produit pour désinfecter le cordon ombilical à la naissance sent tellement le thym que certaines brebis ne reconnaissent plus leur agneau.
➡ Les vols d’agneaux sont importants : 80 sur 450 l’année dernière.
➡ Les précautions prises n’empêchent pas la mortalité : lait pas assez nutritif… J’ai assisté à la découverte d’un agneau mort, écrasé par sa mère. Je suis trop sensible pour ce métier. Le berger a expliqué que l’agneau risquait de mourir d’ici 2 mois si la mère a fait cela, elles le “sentent”.

Ravie d’avoir pu visiter les coulisses et de suivre le développement de l’écopâturage. Et vous, connaissez-vous des initiatives qui donnent le sourire ?